Mon envie est donc d'aller à la rencontre de nouveaux territoires. L'individu me questionne, tant dans son rapport au monde, qu'à son environnement social et à son cadre de vie. Ce sont ces liens que je cherche à mettre en scène notamment dans mes diptyques photographiques. L'apposition des images crée un décalage de regards, qui révèle et démultiplie les interprétations. J'aime trouver les singularités et les mettre en parallèle. Mon désir est de "portraiturer" les relations et leurs perceptions. Il est de fixer un regard, d'interroger les personnalités, les lieux de vie, de les faire résonner, de questionner les messages et ceci par la photographie. Le "regard que l'on porte" sur les autres et sur soi me fascine : je tente d'en mesurer l'impact sur les émotions. Mes thèmes privilégiés sont la cité, l'identité, la frontière. J'y explore l'émoi, le rapport à l'intime, qui se retrouve parfois exposé au cœur de l'espace public, avec ou sans prise en compte du regard d'autrui.
Son premier mode d'expression est visuel. Il exprime sa sensibilité, dès l'âge de 14 ans, avec son reflex argentique. Il explore le noir et blanc, les contrastes et les contre-jours. La lumière dessine les reliefs qu'il couche sur le papier, pour suggérer, questionner la réalité et la mettre en cause. La couleur apparaît avec l'envie de documenter, témoigner. Il cherche la justesse de l'intime et le rapport à autrui. La vidéo est pour lui, un support paradoxal : "L'image animée nous oblige au mouvement, alors qu'avec la photographie, c'est le regard qui voyage". Il réalise des courts métrages et des documentaires. De formation ingénieur en Design (Institut Supérieur de Design - Rubika) doublée d'une Licence Art & Culture, il développe sa veine artistique et explore le lien au public.
DOCUMENTAIRE
Un artiste s’est immergé dans le service de gérontopsychiatrie une semaine complète: jour, nuit, jour, nuit, jour, nuit…. Au bout de trois jours, il confiait être complètement perdu: quel jour? quelle heure? que se passe-t-il dehors? quel temps fait-il?… Alors, au bout de plusieurs jours, mois, années, pour des personnes aux repères déjà meurtris par les troubles cognitifs.
INSTALATION
Suivons à la trace ce vulgaire bout de fil de fer qui s'enroule sur lui-même, s’accroche aux garde-corps, à l’antenne d’un poste de radio, finit dans un seau, stocké empalé ou suspendu d’ornement : le CINTRE.
Le ballet du linge virevolte du sale au propre, de la valse du sèche
linge au plongeon des lessiveuses.
PHOTOGRAPHIE
Le vêtement simple oripeau, signe d’un temps, relique d’un passé qui donne bonne figure et reste figé sur la photographie, sur la rétine de la caméra. Occasion à palabre, à narrer sa vie autour d’un simple cliché, d'un repas, d'un goûter. Il y a du mouvement dans l’établissement, ça monte, ça descend, du sous-sol au dernier étage.